En 2023, le taux de pression fiscale en Côte d’Ivoire s’est établi à 13,9% du PIB, un chiffre en dessous de la norme communautaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), fixée à 20%. L’objectif ambitieux est de porter ce taux à 14% dès 2025, un défi crucial pour le pays.
Un atelier stratégique pour améliorer les recettes fiscales
C’est dans cette perspective que le ministère des Finances et du Budget, soutenu par le Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS), a organisé un atelier à Grand-Bassam le 11 juin 2024. Cet atelier, consacré aux travaux préparatoires pour la mise en œuvre des recettes de service requalifiées en recettes fiscales, marque une étape clé dans l’amélioration de la pression fiscale.
Intervention de Paul Koua
Lors de l’ouverture des travaux, Paul Koua, conseiller technique du ministre des Finances et du Budget en charge des questions fiscales, a précisé que cette rencontre visait à finaliser les travaux nécessaires pour comptabiliser efficacement les recettes requalifiées selon le schéma des recettes fiscales.
Une réforme structurante
Paul Koua a rappelé que cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une ordonnance du 17 avril 2024, modifiant la nature de 122 recettes de service recouvrées par des services administratifs publics en recettes fiscales. Ces recettes de service requalifiées doivent désormais être incluses dans le calcul de la pression fiscale, contribuant ainsi à son augmentation.
La Côte d’Ivoire se prépare activement à relever son taux de pression fiscale à 14% d’ici 2025. L’atelier de Grand-Bassam est une étape importante dans ce processus, visant à requalifier les recettes de service en recettes fiscales, conformément à l’ordonnance d’avril 2024. Cette réforme est essentielle pour renforcer la gouvernance financière et atteindre les objectifs fiscaux fixés par le gouvernement.